11 Juil Dassault Aviation pilote son fonds photo avec Ajaris
Cela fait maintenant 17 ans qu’Ajaris, le logiciel de Digital Asset Management d’Orkis, s’est invité chez Dassault Aviation. L’équipe en charge de la communication de l’époque souhaitait, en effet, disposer d’une plateforme permettant de fournir facilement des photos à la presse. Mais depuis la situation a évolué.
“Nous sortions tout juste des tirages photo argentiques et nous passions au numérique”, se souvient Pierre Didier, responsable audiovisuel chez Dassault Aviation. « Nous étions alors peu nombreux à faire de la « Com Digitale ». Nous venions de mettre en ligne notre premier site web et la possibilité de fournir aux journalistes un accès sécurisé à nos photos apparaissait comme un poste essentiel aux yeux de la direction”.
Se soustraire du SI
Après une étude portant sur plusieurs logiciels, c’est Ajaris qui est sorti du lot et qui a été choisi. Sauf que, pour des raisons de sécurité, le système d’information de Dassault Aviation était hermétique (il l’est toujours) et n’offrait aucune possibilité de liaison vers l’extérieur. Ce qui constituait un problème pour permettre l’accès des journalistes à ce vivier de photos. “Nous avons donc dû installer Ajaris sur des serveurs externes et nous soustraire à notre système d’information”, précise le responsable.
Une vraie photothèque
« L’objectif était de faire converger toutes les photos d’actualité utiles à notre communication et de les gérer avec Ajaris. » Des photos légendées en français et en anglais, associées à chaque fois aux contrats signés avec les photographes, plus les éventuels avenants, etc. Le tout au format pdf, afin d’être parfaitement dans les clous sur le plan juridique. “Á l’époque, une seule personne était chargée de veiller sur cette photothèque, mais, depuis, les besoins en communication et en diffusion ont progressivement évolué, et c’est une équipe de trois personnes qui s’en occupe”, ajoute Pierre Didier.
Une seule photo, plusieurs publics
Cette photothèque est désormais accessible aux collaborateurs afin qu’ils puissent illustrer leurs présentations et les documents qu’ils éditent, mais aussi aux correspondants de com’, aux journalistes et au grand public. Si les photos disponibles sont les mêmes pour tous, la résolution proposée, en revanche, varie en fonction des publics. “Nous avons mis en place une réplication de la base en interne pour que les salariés y aient accès facilement depuis leurs postes de travail, explique le responsable. La photothèque est, en effet, répliquée et synchronisée entre Dassault Aviation à Saint-Cloud et Orkis à Aix-en-Provence”. Si quelques 35 000 photos sont hébergées dans cette base gérée avec Ajaris, in fine, 50% des productions photos sont rendues accessibles à l’interne (communicants et salariés), et seules 20% sont rendues accessibles à la presse et au grand public. (photothèque accessible par ici)
Chiffres : 12 000 photos accessibles aux salariés, 6 000 photos dispos presse et grand public (l’accréditation presse, contrairement à l’accès grand public, permettant le téléchargement des images).
Un fonds photo en extension constante
L’indexation de toutes ces photos s’est faite au fur et à mesure des années (après une étude initiale sur un thésaurus) et la base devrait s’étoffer un peu plus encore dans les années à venir, puisque deux autres entités de Dassault Aviation produisent aussi énormément de photos : les sites de Bordeaux-Mérignac (où sont assemblés tous les avions militaires et civils de série, les Rafale et les Falcon) et d’Istres (pour les essais en vol de développement). “L’idée serait que les photos produites là-bas soient aussi agrégées dans Ajaris, poursuit le responsable. Sans compter que nous avons également un important fonds de photos argentiques qu’il faudra bien un jour numériser”. Une opération d’envergure qui nécessitera le recours à un prestataire externe.
Une proximité salutaire
Si Orkis accompagne Dassault Aviation depuis toutes ces années, c’est grâce en partie à sa réactivité et à sa souplesse, mais aussi aux améliorations régulières apportées à Ajaris. “Á chaque montée de version, des actions de formation ont été mises en place », souligne Pierre Didier. « Nous avons bénéficié d’un véritable accompagnement”. D’ailleurs, tous les deux ans, au Salon du Bourget, deux documentalistes d’Orkis viennent en renfort des équipes de Dassault Aviation sur la post-production photo, afin d’alimenter trois bases de données liées à différents sites (presse spécialisée, vidéo, grand public, etc.). Ainsi, durant le salon, ce sont quelques 3 000 photos qui sont indexées, éditées, retouchées et mises en ligne chaque jour pour rendre compte des activités du groupe.
IA et transcription vocale
Dassault Aviation entend maintenant profiter des nouveautés de la dernière version d’Ajaris et de ses avancées en matière d’intelligence artificielle pour optimiser l’indexation. “Les différents systèmes de reconnaissance de l’image (reconnaissance de forme, reconnaissance faciale, etc.) nous intéressent beaucoup, mais c’est surtout la transcription vocale des vidéos qui nous semblent prometteuse” indique Pierre Didier.
Place maintenant aux vidéos
Dassault Aviation a fêté il y a deux ans son centenaire, ce qui a été l’occasion d’exhumer des éléments audiovisuels anciens, antérieurs au service vidéo. “Nous produisons de la vidéo broadcast depuis 1985, poursuit M. Didier. Nous étions alors cinq à animer cette activité or depuis 2000, nous ne sommes plus que deux. Nous sommes ensuite passés à la vidéo numérique depuis 2007. Et si, au départ, nous avions plutôt bien renseigné nos masters et nos rushes sur Betacam, depuis 19 ans, nous ne renseignons plus grand-chose”. L’ambition est donc maintenant de répertorier correctement toutes ces vidéos et de les agréger au sein d’une plateforme de gestion spécifique, hébergée sur des serveurs dédiés. Le projet est à l’étude et les choix technologiques devraient être arrêtés d’ici la fin de l’année.
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